Avoir un ticket
Avoir un ticket avec une contrôleuse
Un doux billet d’amour tendrement composté
Sur le lit d’un hôtel au charme suranné
Où les draps se froissaient sous nos mains voyageuses
Tomber dans les mailles du filet de Martine
Une fille de pêcheur qui m’avait hameçonné
De ses yeux, vagues bleues de Méditerranée
De ses lèvres salées, de sa langue mutine
Jouir du temps à rebours avec une horlogère
Onduler de l’aiguille au cadran de son corps
Au chrono de son cœur battre toujours plus fort
Comme une pendule folle d’amour passagère.
Elles
Elles mettent de l’or dans nos boues
Des vagues douces sur nos plages
Ouvrent au désir de passage
Nos cœurs confits qui battent mous
Elles guérissent nos amertumes
Sur l’oreiller de leurs seins lourds
Offrent un sirop de pur amour
A nos vies qui parfois s’enrhument
Elles sont nos reines et nos jouissances
Les fées mutines de nos nuits
La terre en collines alanguies
Qui porte en germe notre enfance
Elles sont les muses de nos poèmes
L’hostie au levain de tendresse
Qui fond en bouche comme une caresse
Sur tous les écrits que l’on sème.
Dis-moi oui
Dis – moi oui
Dis – moi oui à la vie
Dis – moi qu’il y a des rires
Qui monteront ici
Dis – moi que pour le pire
Ce sera bientôt fini
Dis – moi que le bonheur
Choisira mon perchoir
Que les oiseaux de malheur
Ne voleront plus l’espoir
Dis – moi oui
Dis – moi oui à l’amour
Caresse mes cheveux gris
Pose sur mon cœur lourd
Une brassée de mimis.
J'aime à courir au front
Un amour de wassingue
Torturée par des doigts noueux dès le matin
Une wassingue avait des rhumatismes
Elle pleurait de l’eau sale, souffrait de pessimisme
Finir sur le carreau, n’était-ce pas son destin ?
Alors que fatiguée, elle dormait dans son seau
Le prince du château rejoignit la cuisine
« A moi un gobelet d’eau, j’ai la tête en terrine ! »
Dieu que même en furie le jeune homme était beau !
Tout à trac, dans sa flaque, la pauvre serpillère
Leva les mailles au ciel et tomba amoureuse
Elle frotta sous ses pas d’une ardeur fiévreuse
Hélas, malgré tant d’heures passées à caresser
Les traces sales et boueuses de ses très longues bottes
Elle vivait tout en bas et ne pût le serrer
Dans ses bras tout fripés de vieux drap en boulottes
Un mage voyant cela
Transforma la Wassingue
En belle Pamela
Aux formes vraiment dingues
Malgré tout, notre fier hobereau
Préféra une douce princesse
Fine comme un roseau
Sans poitrine et sans fesses
Qu’il couvrit d’un monceau
D’amour et de caresses.
Moralité :
Une serpillère vieille et flapie
Qu’on soit dans la vie ou en fable
Ne mettra jamais dans son lit
Un homme jeune riche et affable.
Derniers commentaires
De beaux et bons souvenirs
Bonsoir,
Je vous appelle demain pour en parler. Bonne soirée, Gilles (0635355486)
Bonjour Gilles,
Je suis l'animateur d'Oméris Part Dieu, je vous contacte par rapport à votre proposition de lecture de poèmes, ce serait avec grand plaisir.
0472601717
Chers lecteurs de ce site et de mes recueils de poésie, mon nouvel ouvrage, Où sont passés les papillons ?, paraîtra en janvier 2020. Des poèmes doux et nostalgiques, aux senteurs d'enfance.