Rêves d'enfance
Quand des rêves d’enfant
En nuages timides
Caressent en riant
Mes toutes premières rides
Quand des souvenirs se mêlent
A mes cheveux tout gris
Comme des nids d’hirondelle
Sur l’arbre de mes nuits
Quand des remords tenaces
En braises sous la cendre
Me brûlent la besace
De janvier à Décembre
Quand l’amour sur le seuil
De mon cœur en détresse
Pose un bouquet de feuilles
Envahi de caresses
Quand des rêves d’enfant
En chaudes lucioles
Brillent au ciel vieillissant
De ma vie qui s’étiole
Je glisse à marée douce
Les rêves sont les phares
Qui allument ma course
De feux de joie bizarres
Gilles de Notharam – Juin 2012
Quand bien même
Quand bien même tomberait
Un trésor sous mes pas
Jamais n’y gagnerais
La chaleur de tes bras
Quand bien même deviendrais
Une célébrité
Toujours regretterais
Ton amour envolé
Quand bien même s’arrêtent
Mes courses en marathon
Des pieds jusqu’à la tête
Brûlent des sensations
Quand bien même il est tard
Dans ma vie de bohème
Viendront d’autres départs
Allumés de poèmes
Juin 2012
Sur le pavé qui luit
Il se plaît à partir
En fin d’après-midi
Dans le vent qui s’étire
Sur le pavé qui luit
Il quitte la paresse
De son chat qui somnole
Pour une jeune averse
Aguichante et frivole
Il baigne sa foulée
Sous le ciel qui s’égoutte
En une pluie de baisers
Déposés sur sa route
Il court sous un rideau
De nuages qui pleurent
De petites larmes d’eau
Aux étranges lueurs
L'élève Kenyan
Il passe à longues foulées agiles
Déposant de fragiles éclats
De sueur chaude sur l’argile
Des bruns chemins du Kenya
Il court à jeunes foulées légères
De son village à son école
Grimpant plus vite que le lierre
Dans les sentiers d’herbe folle
Il dévore à foulées d’enfance
Des bornes écrasées de soleil
Oubliant la maigre pitance
Avalée vite à son éveil
Il pose des foulées de tendresse
Dans son parcours au petit jour
Au loin l’attend sa belle maîtresse
Après la course, vive les cours !
Le parc
Je cours en mélancolie
En vieilles foulée monotones
Quand le parc s’engourdit
Sous les nuages d’automne
Je chemine en pauvre hère
En foulées d’hiver glaciales
Quand le parc se désespère
Sous son manteau de neige sale
Je passe en enfant rêveur
En jeunes foulées de printemps
Quand le parc se couvre de fleurs
Sous les baisers tièdes du vent
Je cours en chaude suée
En lentes foulées de miel
Quand le parc se grise en été
Sous le chapiteau bleu du ciel
A force de courir
A force de courir
Je me connais mieux
Je me cherche moins
Je revois au loin
L’enfant que j’ai été
Je retrouve son pas
De jeune chien avide
J’oublie qu’il y a déjà
Sur mon cœur des rides
Je rejoue à marelle
Sans soucis ni tracas
Je reprends le chemin
De mes premiers émois
Je m’écris un destin
En vers maladroits
A force de courir
Je me sens mieux
Je me reviens
Au parc Caillebotte
Au parc Caillebotte
Il y a des mamans à poussette
De vieux couples qui radotent
Des boulistes sous leurs casquettes
Au parc Caillebotte
Il y a des canards qui caquettent
Des jolies femmes qui papotent
Des panneaux de bois pour les poètes
Au parc Caillebotte
Il y a de tendres tête à tête
Des enfants sur de grandes bottes
Des arbres semés d’alouettes
Rue de plumes entrelacées
Rue de plumes entrelacées
Dans mon p’tit coin pavillonnaire
Vous êtes le théâtre éclairé
De mes foulées littéraires
Le départ rue Victor Hugo
Offre une montée de première
Si je souffle fort tout en haut
C’est bien-sûr la faute à Voltaire
Ma course devient frondeuse
Rue Anne de Longueville
Puis carrément amoureuse
Rue du Clos Galant en ville
La rue Cassin mène sans mal
En verte forêt de Sénart
Avenue De Gaulle en général
Je quitte le bois, il est tard
Rue Evrard, mystère et question
Anne-Marie, qui me la présente ?
Je poursuis mes méditations
Rue Lamartine en grande pente
Un rideau tombe rue Molière
Scapin sourit et je me traîne
Je m’arrête et me désaltère
Au coin de la rue Lafontaine
Tragédie connue, rue Racine
Mes jambes lourdes s’ensommeillent
Je fais tout de même bonne mine
En fin de course rue Corneille
J’aime courir en littérature
Où les pâtés sont de maison
Et les chemins de l’écriture
Pavés d’illustre inspiration
Le temps de courir
J’ai couru le temps d’un été
Parmi lavande et chèvrefeuille
Je n’ai jamais pu oublier
L’odeur grisante de l’accueil
J’ai couru le temps d’un automne
Dans un grand vent de feuilles rousses
J’ai toujours en moi qui résonne
Le bruit de la pluie sur la mousse
J’ai couru le temps d’un hiver
Sur des chemins de terre gelée
Je n’ai jamais pu me défaire
De cette solitude glacée
J’ai couru le temps d’un printemps
Parmi les moineaux et les roses
Je suis resté comme un enfant
Devant la vie enfin éclose
J’ai pris le temps de courir
Et de partir au gré du vent
Je n’ai jamais pu m’abstenir
De cheminer par tous les temps
Couleurs d'octobre
Il y a le bleu du ciel
Où mon regard se baigne
Le brun le vert le miel
Des chemins de châtaignes
Il y a le jaune, l’orange
Le rouge tapis de feuilles
Les champignons étranges
Le gris des écureuils
Il y a les traînes blanches
Et grises des nuages
Les corbeaux sur les branches
Noires de mauvais présages
Il y a la poussière blanche
Et la boue noire et brune
Où ma foulée étanche
Une passion peu commune
Un regard dans la ligne droite
Un regard dans la ligne droite
Un œil gris sur fond d’argent
A allumé sur ma droite
Un feu follet entraînant
Un regard en plein virage
Un œil bleu et accrocheur
M’a offert du vrai courage
Celui qui mène au bonheur
Un regard dans le brouillard
Un œil brun et généreux
M’a guidé en plein cafard
Quand le corps se sent vieux
Un regard sur la banderole
Un œil vert sur fond noisette
M’a rendu tout chose tout drôle
Comme sur une autre planète
Une brise, un étonnement
Une brise, un étonnement
Viennent comme pluie d’automne
Réveiller le cheminement
De ma foulée monotone
Adieu le rythme cadencé
D’une course tendrement morne
Un oiseau triste vient de lancer
Un cri mystérieux qui résonne
Un parfum, un bruissement
L’ombre d’une bête à cornes
Sont les petits riens surprenants
D’un parcours souvent sans bornes
Et la route est venue
Et la route est venue
Couler dans ma mémoire
Comme un très vieux glaçon
Oublié dans l’armoire
Du frigo blanc écru
Où naissent les passions
Quant le cœur est à nu
Et les chemins de terre
Ont poussé sous mes pieds
Comme un très vieux lierre
Accroché sur le mur
Des souvenirs d’enfance
Des filles au goût de mûre
De mes premières défaillances
Et les sentiers sauvages
Ont caressé mon âme
Comme un très vieux breuvage
Fermentant dans la cave
Où la mémoire enfouit
Dans des flacons de lave
Mes rires et mes larmes
Et la femme est venue
Dans la rue des fontaines
Comme une fière Hélène
En sandales aux pieds nus
Deux enfants deux aubaines
Sont nés de cette reine
Avec leurs boucles blondes
Gilles Paquelier – Février 2013
Ecrire des poèmes
Ecrire des poèmes
C’est fleurir des corsages
C’est coudre des fils crème
Sur le bas noir des pages
Ecrire des poèmes
C’est semer en chemin
Des graines de chrysanthème
Sur de blancs parchemins
Ecrire des alexandrins
C’est peindre avec des mots
Des verdoyants dessins
Pour les vieux les marmots
Ecrire des belles rimes
C’est jouer une partition
De notes qui expriment
Un chant d’inspiration
Ecrire ma poésie
C’est remplir mes poches
De pierres que j’ai choisies
Pour une vie moins moche
Mars 2013
Derniers commentaires
De beaux et bons souvenirs
Bonsoir,
Je vous appelle demain pour en parler. Bonne soirée, Gilles (0635355486)
Bonjour Gilles,
Je suis l'animateur d'Oméris Part Dieu, je vous contacte par rapport à votre proposition de lecture de poèmes, ce serait avec grand plaisir.
0472601717
Chers lecteurs de ce site et de mes recueils de poésie, mon nouvel ouvrage, Où sont passés les papillons ?, paraîtra en janvier 2020. Des poèmes doux et nostalgiques, aux senteurs d'enfance.