Où sont passés les papillons ?
Où sont passés les papillons
Les bleus, les bruns, les jaunes et noirs
Et le filet rouge vermillon
Qui s’agitait avec l’espoir ?...
Avec l’espoir de retenir
Entre ses mailles, les ailes graciles
Qui volent au vent avec les rires
Frais comme l’enfant au cœur d’argile.
Avec le désir de mêler
Mes battements d’âme de môme heureux
A ceux des papillons rayés
Qui dansent la ronde dans les yeux.
Avec la tristesse des soupirs
Quand c’est foutu, fini le bal.
Que sous le soleil qui transpire
Les ailes en feu se font la malle.
Avec cinquante-cinq ans plus tard
L’envie toujours de retrouver
Le filet rouge du gosse bavard
Et les papillons de l’été.
Le parapluie des pleurs
Quand le papillon bleu s’élance
Sur les prés verts au vent levé
Je pousse la porte de l’enfance
Derrière lequel il s’est caché.
Quand la grenouille se prélasse
Au fond vaseux du vieil étang
J’allume ma torche, la nuit s’efface
Et je l’attrape en souriant.
Quand les chanterelles et les trompettes
Poussent dans la forêt de Druillat
Je cours joyeux vers la cueillette
Avec mon panier rond sous le bras.
Quand la chouette hulule et s’envole
Je joue avec mon chien sous le drap.
La mandoline de Grand Papa
Gratte ses notes à l’espagnole.
Quand les années passent la seconde
Je danse le slow au premier bal
J’embrasse les lèvres, les doux pétales
D’une fille au sourire de Joconde.
Quand aujourd’hui dans mon vieux cœur
Fleurissent des rides de détresse
J’écris ces souvenirs de jeunesse
Qui sont le parapluie des pleurs.
Ava
C’est d’abord un regard
Doux et chaud, une invite
A oublier la star
A noyer les amarres
Sous les cils qui palpitent.
C’est un soyeux sourire
Retenu, mais pas fier
Deux lèvres comme un mystère
Où niche le désir.
C’est l’épaule nue, le cou
Que le collier caresse
Des bracelets de tendresse
Dont je deviens jaloux.
Le soleil qui boudait
Les peupliers tout nus frémissent aux caresses
Du souffle d’un zéphyr ondoyant et timide.
Les nénuphars dansent dans la vieille mare en rides
Où les rainettes s’offrent un premier bain de fesses.
Les roses et les glycines habillent de senteurs
Légères et têtues les filles court vêtues.
Le nez des promeneurs se lève en un salut
Aux coins de rue embaumés par les buissons de fleurs.
Le soleil qui boudait offre enfin ses sourires
Ses sillons de miel doux aux jardins de Montgeron
L’air couvre de tiède, d’envies et de frissons
Les passants dont l’hiver a gelé les désirs.
Promesse d'un amour
Un jour de printemps et de mélancolie
Des nuages en écharpes couraient dans le ciel bleu.
A la brasserie Paillette sur le coup de midi
J’étais venu noyer ma détresse au rhum vieux.
Le vent doux frémissait sous les robes des filles
Qui promenaient leurs sourires à table et en terrasse
Pourtant, nulle émotion, ma tête était une bille
Qui roulait dans l’espoir de mourir dans l’espace.
Et soudain, longue et mince, brune liane en promenade
Une femme aux yeux d’or pailletés d’eau du Nil
S’assit en chantonnant un blues, une vieille ballade
De celles qui font fuir la tristesse des villes.
Cœur battant la chamade, mon rire malhabile
La fit me regarder, m’embrasser d’un bonjour
L’hiver de mon âme laissa fondre sa bile
Le printemps était là, promesse d’un amour.
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De beaux et bons souvenirs
Bonsoir,
Je vous appelle demain pour en parler. Bonne soirée, Gilles (0635355486)
Bonjour Gilles,
Je suis l'animateur d'Oméris Part Dieu, je vous contacte par rapport à votre proposition de lecture de poèmes, ce serait avec grand plaisir.
0472601717
Chers lecteurs de ce site et de mes recueils de poésie, mon nouvel ouvrage, Où sont passés les papillons ?, paraîtra en janvier 2020. Des poèmes doux et nostalgiques, aux senteurs d'enfance.