La course est ma source d'inspiration.
Après 23 marathons et de nombreuses autres courses en France et à l'étranger, j'ai ressenti l'envie de faire partager ma passion en laissant courir ma plume au fil de ma foulée.
La plupart des poèmes de ce site se trouve dans mesrecueils "Entre ciel et bitume" et "Entre bitume et ciel" édités depuis décembre 2011 et décembre 2012 chez Edilivre.
Information et commande sur : http://www.edilivre.com/entre-ciel-et-bitume-gilles-paquelier.html)
Gilles Paquelier "de Notharam"
Nouveau recueil : Entre bitume et ciel
Entre bitume et ciel
Courir en trublion
Sur des chemins de pierre
Rebelle écrivaillon
Brûlant de mille vers
Ecrire dans la foulée
Des phrases de passage
Souvenirs accumulés
Ancrés sur une page
Cheminer en rêvant
Entre bitume et ciel
Mots au cœur dansant
Une ronde plurielle
Déposer des poèmes
Au creux de mes sentiers
Comme un espoir qu’on sème
Sur la feuille de papier
Laisser courir ma plume
Entre bitume et ciel
Quand le soleil allume
Des rimes au goût de miel
Novembre 2011
Entre ciel et bitume
Entre ciel et bitume
Entre ciel et bitume
J’ai couru en rêvant
Sur un tapis de brume
Au matin renaissant
\ \ \
Entre ciel et bitume
J’ai parcouru le temps
Et longé la lagune
Du passé au présent
\ \ \
Entre ciel et bitume
J’ai foulé au printemps
Des poussières de lune
Au parfum renaissant
\ \ \
Entre ciel et bitume
J’ai demandé au vent
De souffler sur ma plume
Des mots qui courent longtemps
\ \ \
Entre ciel et bitume
J’ai découvert l’étang
Où noyer l’amertume
Dans le creux d’un courant
\ \ \
Janvier 97
Blanc Chemin
B
Quand la forêt glacée
S’emmaillote de blanc
Quand la route gelée
Brille au soleil naissant
Je cours en blanc chemin
Comme en retour d’enfance
Heureux je me souviens
De mes jeunes errances
Quand la cloche de l’école
Sonne au vent de l’hiver
Quand le givre se colle
Au vieux portail en fer
Je passe en blanc chemin
Comme on saute en marelle
Joyeux des pieds aux mains
Comme lutin en bretelles
Quand les flocons légers
Glissent sur mon visage
Quand le ciel embrumé
Ressemble à un nuage
Je vais en blanc chemin
Comme à dix ans passés
Il fait froid et j’ai faim
Je cours vers mon goûter
Juin 98
Les Chemins de mûres
Les chemins de mûres
J’aime les chemins de mûres
Où vont se poser mes foulées
Et ceux de mon écriture
Où ma plume vient déposer...
Les souvenirs qui perdurent
Les vieux moments, les doux secrets
Les pointillés, les déchirures
Les clairières où vont se nicher...
Les regrets qui ont la vie dure
Les jeunes amants, les courts billets
Les baisers mêlés de murmure
Le chêne brun où sont gravés...
Les amours nés sous la ramure
Les grands serments, les amitiés
Les fiers messages, les ¨ je le jure ¨
Les étreintes où se sont serrés...
Ninon de sauvage cambrure
Le grand Pierre qui bégayait
Tant d’amourettes naïves et pures
Qui ne disparaîtront jamais
Juillet 97
Rose de bitume
Rose de bitume
Une drogue est entrée par la petite porte
Qui donne sur la rue où je prends mon élan
Depuis huit ans déjà que ma foulée m’emporte
Elle court dans mes veines comme un deuxième sang
Une amante sauvage a envahi le lit
De feuilles jaunes et rousses parsemant mes chemins
Jalouse de mes repos, elle n’a qu’une envie
M’emmener sur la route vers des pays lointains
Une rose de bitume a fleuri dans mon corps
Son parfum capiteux me fait tourner la tête
Elle pique doucement ma paresse à l’effort
Et pose sous mes pieds des pétales de fête
Septembre 2000
Comme le chat errant
Comme le chat errant
? ? ?
Comme le grognard d’antan
Cherchant la fontaine d’amour
Où rafraîchir sa vieille tête
Je vais au soleil levant
Dans la rosée du petit jour
M’offrir un brin de toilette
@ @ @
Comme le chat errant
Glissant doucement ses velours
Dans un bout de vieille moquette
J’aime au soleil couchant
Me fondre à l’ombre des cours
Où le jour à la nuit s’apprête
@ @ @
Comme le poète juif errant
Effeuillant au mitant du jour
Son éternelle pâquerette
Je cours de l’aube au couchant
Découvrant un peu chaque jour
Les mots bleus cachés dans ma tête...
Qui donnent par précieux moments
Un sentiment profond de fête
@ @ @
Juillet 97
Le grain tombé sur le chemin
Le grain tombé sur le chemin
S S
S
Le grain tombé sur les chemins
En poussières grises, en mousse verte
Prépare le nid sur parchemin
De mes vers en pieds d'alouette
S S S
Le grain semé au p'tit bonheur
De mes foulées vagabondes
S'ouvre en pétales de fleur
En phrase courtes, en rimes blondes
S S S
Le grain au vent éparpillé
En plumes d'or, en vif argent
Vole au hasard dans le décor
De mes jeunes poèmes naissant
S S S
Le grain niché dans les sentiers
En pousses tendres et graciles
Monte en épis inespérés
Dans mon écritoire d'argile
S S S
Janvier 99
Je me souviens de tout
De la trace d’un pas
Dans la boue d’un sentier
De mon cœur qui bat
Juste après l’arrivée
Je me souviens de tout
De la sueur qui se mêle
A la pluie sur mon corps
De la brebis qui bêle
De mes jambes en bois mort
Je me souviens de tout
De la douane de Venise
Des statues de Florence
De Londres qui se grise
De Big apple en transe
Je me souviens de tout
De fatigues et de joies
De regards qui me poussent
De la route en sous-bois
D’un vol de feuilles rousses
Je me souviens de tout
De mes premières foulées
De mon dernier parcours
De chaque borne passée
De mon ombre qui court
Je me souviens de tout
Septembre 2000
J'ai des foulées dans la tête
J'ai des foulées dans la tête
J J J
J'ai des foulées dans la tête
C'est grave, Docteur, à votre avis ?
Elles font de ma vie une fête
Où je cours toujours à l'envie
J J J
J'ai des chemins sous ma casquette
Me grattent-ils ? que nenni
Ils sentent la terre ou la noisette
Et m'attirent au fond de leur lit
J J J
J'ai des départs plein la tête
Tant d'arrivées déjà franchies
Et même si ça semble un peu bête
Je les revois qui me sourient
J J J
Faut vous dire que je suis poète
J'cours juste au coin du paradis
Quand mes foulées perdent la tête
Ma tête aussitôt les poursuit
J J J
Avril 98 (Poème primé au concours RATP 2012)
Les routes nous inventent
Les routes nous inventent
Laissons courir nos pas
Les chemins nous invitent
Ne les décevons pas
d d d
Suivons les au matin
Dans l’aube qui s’éveille
Laissons les, magiciens
Nous offrir leurs merveilles
d d d
Foulons les à midi
Dans des senteurs de rose
Découvrons les, jaunis
Quand le soleil explose
d d d
Retrouvons les le soir
Caressés par le vent
Devinons dans le noir
Leurs mystérieux rubans
d d d
Les beaux soirs à lumière d'Italie
Les beaux soirs à lumière d’Italie
Où fleurissent au hasard des nuages
J’aime à courir au creux du lit
De la Durance de passage
Les matins clairs de chaude Espagne
Où fleurissent jasmins et lauriers
J’aime à courir où la campagne
Vient à la mer se mélanger
Les après-midi bas alpins
Où se lève la tramontane
J’aime à courir parmi les pins
Qui penchent comme mâts de cocagne
Les nuits allumées d’étoiles
Où une douce fraîcheur m’envahit
J’aime à courir, mettre les voiles
Comme les fiers marins de jadis
Et tandis que le ciel...
Je m’arrête pour regarder
Un saule pleureur
Se lamentant sur le bas-côté
Peut-être partage t-il ma peur
Et tandis que le ciel s’assombrit
Les oiseaux de nuit chuchotent à mon oreille
Je cours seul comme il n’est pas permis
Je m’arrête pour admirer
Un champ de fleurs
Ployant ses gerbes au vent levé
Peut-être penche t-il vers mon coeur
Et tandis que le ciel s’éclaircit
Le rouge-gorge chante au réveil
Je cours joyeux comme il n’est pas permis
Je m’arrête pour contempler
Un vieux pêcheur
Lançant sa ligne le bras léger
Peut-être accroche t-il mon bonheur
Et tandis que le ciel bleuit
L’aigle s’envole dans le soleil
Je cours heureux comme il n’est pas permis
Paris, semi de liesse ! Mars 2001
Quitter la maison tiède où tout est endormi
Pour un coin de Paris sous une pluie de liesse
Se fondre dans la foule des coureurs du Semi
Et prendre le départ de l’annuelle messe
Partir en foulées courtes au milieu des fidèles
Profiter d’une trêve entre deux giboulées
Les yeux dans les nuages courir se faire la belle
Sur la route qui semble un long ruban mouillé
Dérouler sans fatigue jusqu’au bois de Vincennes
Etre enfin chaud dedans du miel de l’effort
Descendre avec bonheur au boulevard de la peine
Qui monte vers l’arrivée, Charlety notre port !
Quitter le stade en fête où l’averse a repris
Pour un coin de Montgeron sous un toit de tendresse
Se fondre dans l’amour d’un repas de midi
Et reposer son corps dans un bain de caresses
Qu'elle était belle, la Clarée !
Qu’elle était belle, la Clarée
Dans la lumière de ce 15 août
Un ruban de coureurs ajoutait
De la couleur à ses remous
Qu’elle était belle, la Clarée
Du haut Névache à Briançon
Dans son eau pure se reflétait
La foulée de mille papillons
Qu’elle était belle, la Clarée
Dans l’écran vert de ses alpages
De chaudes rumeurs descendaient
Le long de ses rives sauvages
Qu’elle était belle, la Clarée
En ce grand jour de marathon
Jeune et fraîche elle nous menait
Au fil d’un courant de passion
Août 96
En forêt de sénart
En forêt de Sénart
J’arpente au p’tit bonheur
Des chemins de hasard
Des clairières de fleurs
En forêt de Sénart
Je suis mille sentiers
Qui naissent tôt ou tard
A l’ombre des foulées
En forêt de Sénart
Je cours à l’étonnement
Les arbres dans les mares
Ont des reflets changeants
En forêt de Sénart
Je me perds à l’envie
Les odeurs m’égarent
Je cours au fond d’un nid…
De fraîcheur si rare
En été, à midi
Juin 98
Sur le pavé de la sueur
Sur le pavé de la sueur
Coulent parfois des larmes
De joie et de douleur
La victoire ou le drame !
Sur le pavé de la sueur
Navigue en vague à l’âme
Ou s’envole de bonheur
Le coureur macadam !
Sur le pavé de la sueur
La chaleur te damne
Ou te réchauffe le cœur
La ferveur ou la panne !
Sur le pavé de la sueur
L’arrivée est à dame
Ou à moins d’un quart d’heure
L’abandon ou la gagne !
Avril 98
Et la route est venue
Et la route est venue
Couler dans ma mémoire
Comme un très vieux glaçon
Oublié dans l’armoire
Du frigo blanc écru
Où naissent les passions
Quant le cœur est à nu
Et les chemins de terre
Ont poussé sous mes pieds
Comme un très vieux lierre
Accroché sur le mur
Des souvenirs d’enfance
Des filles au goût de mûre
De mes premières défaillances
Et les sentiers sauvages
Ont caressé mon âme
Comme un très vieux breuvage
Fermentant dans la cave
Où la mémoire enfouit
Dans des flacons de lave
Mes rires et mes larmes
Et la femme est venue
Dans la rue des fontaines
Comme une fière Hélène
En sandales aux pieds nus
Deux enfants deux aubaines
Sont nés de cette reine
Avec leurs boucles blondes
Février 2013
Vieux tee-shirts oubliés
Dernières foulées
Dernières foulées, faire l’inventaire
D’une vie de marathonien
La faute à un coronaire
Qui ne fonctionne plus très bien
Un infarctus muet, ma parole
A frappé mon cœur sans prévenir
Pour un coureur, ce n’est pas drôle
Le ralenti est son avenir
Dernières foulées, faire le bilan
De ses vingt ans sur le bitume
Les souvenirs donnent de l’élan
Aux mots courant sous ma plume
Les années passent, vient la dépose
De quelques kilos sur les hanches
L’âge est un vieux bouquet de roses
Qui s’alourdit chaque dimanche
Dernières foulées, faire un pied de nez
A la fatigue, à la vieillesse
Et puis doucement s’en aller
Courir dans des chemins de liesse
Septembre 2013 ( Titre et poème de fin du recueil "Dernières foulées" à paraître en décembre 2013 chez Edilivre)
Ciel poète
Ciel de traîne
En rubans de nuages
Tu m’entraînes
A des écrits volages
Ciel de brume
En vieilles écharpes grises
Tu enfumes
Mes rimes au goût cerise
Ciel d’automne
En batterie de tonnerre
Tu résonnes
Au tréfonds de mes vers
Ciel de printemps
En volées d’hirondelles
Tu attends
Poètes et jouvencelles
Ciel de lit
En draps de plumes crème
Tu réchauffes le nid
De mes jeunes poèmes
Avril 2013
Ecrire des poèmes
Ecrire des poèmes
C’est fleurir des corsages
C’est coudre des fils crème
Sur le bas noir des pages
Ecrire des poèmes
C’est semer en chemin
Des graines de chrysanthème
Sur de blancs parchemins
Ecrire des alexandrins
C’est peindre avec des mots
Des verdoyants dessins
Pour les vieux les marmots
Ecrire de nouveaux vers
C’est poser sous la plume
Les souvenirs éphémères
Courant sur le bitume
Ecrire des belles rimes
C’est jouer une partition
De notes qui expriment
Un chant d’inspiration
Ecrire ma poésie
C’est remplir mes poches
De pierres que j’ai choisies
Pour une vie moins moche
Juin 2013
Derniers commentaires
De beaux et bons souvenirs
Bonsoir,
Je vous appelle demain pour en parler. Bonne soirée, Gilles (0635355486)
Bonjour Gilles,
Je suis l'animateur d'Oméris Part Dieu, je vous contacte par rapport à votre proposition de lecture de poèmes, ce serait avec grand plaisir.
0472601717
Chers lecteurs de ce site et de mes recueils de poésie, mon nouvel ouvrage, Où sont passés les papillons ?, paraîtra en janvier 2020. Des poèmes doux et nostalgiques, aux senteurs d'enfance.